Notre jeu

Ecriture automatique de Pierre Petiot et Zazie


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>> >> >> >> >> > 
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>> >> >> >> >> >L'amour 
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>> >> >> >> >> toujours 
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>> >> >> >> >quoique pas si souvent 
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>> >> >> >> mais quand même régulièrement 
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>> >> >> >régulièrement pas si souvent 
>> 
>> >> >> en oubliant 
>> 
>> >> >> les choses les plus importantes 
>> 
>> >> >Foin ! 
>> 
>> >Foutre outre ! 
>> 
>> Tant bien que mal. 
>> 
>> >> >En oubliant les choses, en oubliant les choses. 
>> 
>> >> à hue et à dia 
>> 
>> >> >Tout l'art n'est que de vivre 
>> 
>> >> chiche ! 
>> 
>> >Vivre encore passe, mais vivre chiche... 
>> 
>> Vivre selon l'état d'âme 

>Vivre donc. 
>(Puisque l'âme ne fut jamais que le nom du mouvement de la vie) 

C'est bien comme ça, après mourir 
Le cour en loques, croque le rire. 

>> Enlevez le bouf ! 

>Soufflez, je vous prie, 
>du pollen noir des anémones 
>un vent à enlever les boufs 

Qui marchent autour de l'univers, 
en traversant le monde neuf. 
Même le coup de tonnerre n'arrive pas 
à écraser l'amour actif. 
Caressez les balafres ! 
N'oubliez jamais ! 
Jamais ! 
Le potage aveugle ne veut pas se perdre dans l'eau. 
Jetez la planche de salut ! 
Tuez le barbouilleur et vous serez contents. 
Planez le plancton planétaire ! 
La vieille garde meurt et ne se rend pas . 
Jamais ! 

>> >> >en oubliant les choses. 
>> 
>> >> chiche ! 
>> 
>Chiche ? 
>Ah! Sans l'ombre d'un doute. 

Qui se détache 
sur les murs oubliés. 
Ne gaspillez pas le manque de mémoire ! 
Et n'oubliez pas le gaspillage ! 
Y pensez vous ? 

>Mais pas toujours, hélas, 
>mais pas à chaque instant. 
>Il y a trop de cette humaine communauté que j'aime 
>dans les choses 
>pour que je puisse à tout instant jeter 
>la communauté 
>et les choses. 

Fricasse le fricandeau, 
Kiki de Montparnasse. 
Est-ce que tu ne sais pas, 
que tu n'es plus là ? 

>La marchandise, après tout, 
>est un rapport humain 
>humain quand même 
>même médiatisé par les choses. 

Des choses ? 
Des îles flottantes 
ou des îles sous le vent ? 
En navigant 
elles veulent montrer aux meringues 
les sécrétions sucrées. 
Vieilles lunes ! 

>> >> Les choses ne sont pas entières. 
>> 
>> >Ni en tiers ni en autres morceaux... 
>> 
>> ni plus ni moins. 

>> Mais pas à la hussarde. 

>Oh! Moi je n'ai jamais rien vu venir de bon des hussards 
>et je ne sais rien des hussardes. 

Mon père, 
mon père Lachaise viens me chercher 
et pardonne moi le malaise, 
car je n'ai pas ta monstruosité. 
Des âmes volées ! 
Pylônes partout, 
et le pylore se jette sur le pygargue. 
C'est le mal du siècle ! 

>> Avec tendresse, avec caresses ! 

>Qui seules savent dire l'infini. 

>Le reste n'est guère au fond que littérature. 
>Sans caresses, "lits et ratures" comme disaient les ancêtres. 

en embrassant les andouilles... 
bancs d'anchois, 
troupes de grenouilles. 

>Sauf à être ce par quoi l'océan des frissons 
>lorsqu'il se fait l'insoutenable 
>sait s'interrompre en un vertige 
>et un miracle d'équilibre 

pour ne pas être détruit par le morceau honteux 
pris pour cible 
invisible. 

>qui remet monde et pensée sur leurs pieds. 

après avoir maltraité le Roi Soleil 
par dessus le marché. 
Par passe-temps. 

>Enfant je me suis accroché un moment 
>aux mirages de la cruauté. 
>Cela ne m'horrifiait aucunement. 
>Et même, je faisais face à tant d'inhumanité rêvée 
>avec quelque enthousiasme. 

>J'aurais tué sans honte sans doute avec lenteur et délices. 

Le croque-mitaine 
qui croquait les croquignoles. 
A la croque au sel ! 
Délicieux ! 

>Mais cela 
>- le croiraient-ils ceux qui en pincent pour le meurtre comme le degré ultime de l'amour - 
>me laissait toujours A DÉSIRER 
>même en pensée. 

Et les pensées se dépêchent toujours à pincer les désirs, 
les désirs du corps et 
les désirs charnels. 
Quel désastre ! 

>Il y avait toujours un peu de boue dans la beauté. 

Ça ne laisse pas savoir le bougnoule ! 
En faveur de la beauté évite la bousculade. 

>A la fin, faisant face à l'impasse 
>il m'est venu que cette satisfaction incomplète 
>- même en rêve - 

comme reverdissement 

>que ce DÉFAUT - pour moi insupportable - D'EXCÈS 
>aux limites idéelles 

comme exception 

>de ce que tous s'accordaient à considérer 

considérément 

>comme l'étape ultime de l'escalade érotique. 

comme bloc erratique. 

>Bref, cette lourdeur, cette finitude, 
>cette insatisfaction permanente 
>qui surgissait sans cesse du meurtre et des tortures 
>résultait d'une sorte D'IMPRÉCISION... 

L'imprécision en sortant les sosies de leur stupéfaction 
avant qu'il ne soit trop tard. 

>J'ai suivi ma cruauté et ma violence jusqu'au bout 

Le bout du monde 

>et j'ai vu qu'elles n'étaient que des masques 
>d'autres choses. 

des vêtements de camouflage

>Et que leur perfection véritable était dans la douceur. 

Papillons noir ! 

>Ma violence en fait lâchait la proie pour l'ombre

Et en présence du fait violent 
c'est l'ombre 
qui lâche la bride à ses passions. 

>Ma violence ne voulait que l'intensité dans la douceur. 

Cela je sais par coeur ! 

>Ma violence, ma cruauté n'étaient que des caresses 
>qui n'avaient pas encore reconnu leur vraie cible 

Alors fais l'amour avec tendresse. 
Ça c'est la cible invisible, 
qui est toujours présente. 
 

>Alors j'ai ganté mes mains de l'infini de mes désirs. 

Non, ne les gantes plus ! 
Je t'en prie ! 

>Et maintenant que j'ai reconnu, l'infini, 
>maintenant que je sais le faire naître quand je veux 
>au bout de mes doigts 

au bout on peut épier le soleil et la lune 
en faisant l'amour 
comme les deux doigts de la même main, 
à contrecour. 

>- mes compagnes aidant, 
>  et elles aident, ou bien tout s'effondre 
>  et je m'absente d'elles, en toute liberté et franchise - 

La liberté vraie n'existe qu'avec la francisque ! 

>Maintenant, 
>je dois dire que la cruauté 
>- même raffinée - 
>et la hâte 
>et l'ombre de la mort 

La mort n'a pas une ombre 

>me semblent totalement ridicules. 

La mort elle-même est ridicule, 
de mille manières. 
De grâce ! 

>Et j'aurai, je crois, le cour de RIRE de ces choses 
>et de l'importance qu'elles acquièrent 
>dans l'esprit des hommes comme dans celui des femmes. 
>Le sang, la douleur et la mort dans l'amour 

Pas d'amour sans mort ! 

>ne m'impressionnent pas, 
>ni ne m'effraient. 

Pas du tout ! 
Ce n'est qu'une passade ! 

>J'ai construit les clés d'un RIRE quant à ces choses 
>des clés d'une logique toute mathématique 
>qui sont d'une puissance et d'une force telle, 
>que je n'échangerai pas le plus passionné des meurtres 
>pour la MOINDRE de mes caresses. 

>Pourtant, je n'ai pas 
>je n'aime pas la douceur diffuse. 
>Et mes caresses sont le reflet de mon âme: 
>DIAMANT. 

La parure n'existe plus, 
alors, change le pas. 
emboîte le pas à ton amour. 
C'est tout ce que tu peux faire. 
Fais un grand pas pour retrouver ta passion. 
Tes visions. 

>Bref je mourrai convaincu que la route exacte 
>réside dans L'EXCÈS de douceur. 

Douceur double c'est tout ce que je veux. 
Douceur du doucin 
doué de passion 
Mais sans douleur ! 
C'est ça. 
Sans doute. 

>La cruauté et la douleur ont une fin 
>une fin qui vient toujours trop vite 
>quelque précaution qu'on prenne 
>et c'est la mort. 

La mort au monde. 
C'est la mort dans l'âme ! 

>En revanche, 
>il n'y a pas de fin 
>à la douceur extrême, ni au plaisir. 

Ni à l'envie, ni au désir. 

>C'est la supériorité absolue qu'ils ont 
>sur toutes les autres approches. 

Et personne n'a besoin de l'absolution. 
Vive l'absolutisme des sensations ! 
Sentir avec âme ! 
Ne te gêne pas. 
Écrase les âmes de marbre ! 
Détruis les défenseurs de la froideur ! 

>Quand bien même on aurait atteint une des limites 
>du plaisir... On peut toujours recommencer. 

>La recherche passionnée du plaisir 
>(de l'autre surtout) 
>autorise toutes les expériences, toutes les explorations 
>permet l'accumulation du savoir, 
>donc le progrès 
>donc le VOYAGE. 

>La douleur tourne en rond. 
>La douleur est sans histoire. 

Mais la douleur est toute-puissante 
et omniprésente. 
Transforme la en passion, 
pour qu'elle ne s'approche plus 
à pas de loup. 

>Une seule caresse infiniment précise 
>ouvre les portes de l'univers. 

>Dans une caresse, ce n'est pas une femme, 
>c'est le monde entier que j'effleure de mes doigts. 

>> Pour tomber en syncope sous l'arbousier. 
>> 
>> Arabesque, arabesque ! 

>Oh! Certes, oui, certes, quoi d'autre... 
>Puisque TOUT, 
>précisément tout, 
>se fait et se crée 
>dans ces arabesques là. 

Oui, c'est cela que me disait mon sens du sens. 
Parce que j'adore les arabesques et les attitudes ! 
Alors, dansons ! 
Dansons la valse de notre vie, 
jusqu'à ce que nous voyons des chandelles. 

Et les tarentules dansent la tarentelle