Ce que de Sade fait avec le portrait, Jean Benoît le fait avec le costume.

Apparement affaire de technique qui renvoye, en réalité, à un même principe fondamental, au "principe de délicatesse".

Entre les pierres, les fleurs, les corps, les objets, les catastrophes, les sentiments, les vices, il ne choisit que s'il y trouve la marque de cette délicatesse grâce à laquelle, parfois, l'infini semble venir se loger dans la finitude de l'extrême particularité.

Sans se soucier moindrement de l'esthétique, Jean Benoît ne s'intérese qu'à ce vertige qui s'empare de la finitude pour la nier, ne serait-ce qu'un instant.

"Dans toute oevre d'art finie, il y a une part d'infini" Novalis

Jean Benoît a scandaleusement coincidé la dimension sensible de Novalis avec la dimension physique de Sade.

Parceque l'une ne va pas sans l'autre et parcequ'il s'agit non pas de ramener "l'art à sa plus simple expression qui est l'amour", comme le rêvait Breton dans Poisson soluble, mais de dévoiler, peut-être jusqu'à l'insoutenable, l'origine commune de l'art et de l'amour dans une même necessité d'ébranlement, naissant pareillement de l'irréductible singularité de l'arbitraire amoureux ou sensible.

 

 

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